Castel de Challiers
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Castel de Challiers

Demeure et terres de Fabien, Noeline, Jonas, Albine et Emery de la Fléchère Marigny
 
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 Un jour ... dans les appartements ducaux ( Archives )

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Noeline
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Noeline


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MessageSujet: Un jour ... dans les appartements ducaux ( Archives )   Un jour ... dans les appartements ducaux ( Archives ) EmptyMer 17 Mar - 20:49

Noeline a écrit:
Appartement ducal, à l'aube.

Plic, plic, ploc !

La pluie réveilla Noeline. La pluie ? En cette saison ? Humph … lentement, l’esprit de la Dame de Challiers s’éclaira. Un œil s’ouvrit et le rayon de soleil hivernal qui vint agresser la Duchesse lui fit comprendre qu’elle était en plein rêve l’instant d’avant.

Elle rabattit les draps au dessus de sa tête et ronchonna.
Le lit était vide, elle soupira. Fabien était déjà debout, sûrement en train de travailler dans son bureau.
Elle s’ennuyait, depuis la fin de son mandat, elle n’arrivait pas à s’intéresser à la vie de tous les jours, elle avait pourtant essayé.

Semias le cousin de Fabien lui serinait à chacune de ses visites qu’elle devait commencer un ouvrage au point de croix, comme toute Dame désireuse de faire bonne figure. Elle y penserait … un jour. Là à part râler, elle n’était capable de rien d’autre.
C’était juste que ses occupations au Château lui manquaient terriblement. Fabien était fort occupé et elle enrageait de ne pas travailler avec lui.

Heureusement la présence d’Albine l’aidait à s’occuper, la petite fille était espiègle et vive et emplissait de joie les appartements réservés au Duc et à sa famille.
Ses parents, sa nourrice Marie et tous les serviteurs étaient attendris et se laissaient mener par la petite bonne femme haute comme trois pommes mais affublée d’une sacré volonté.

D’un geste brusque, Noeline se débarrassa des couvertures au dessus de sa tête et se leva aussi prestement que sa grossesse désormais avancée lui permit.
Une légère cape posée au dessus de ses vêtements de nuit, elle arpenta les couloirs glacés dans une mauvaise humeur largement affichée. les portes claquaient sur son passage.

Aujourd’hui, elle se rendrait à la chancellerie et aussi … et c’était tout … !
Son pas vif la guida vers le bureau de son époux, il fallait que ça cesse, il lui trouverait bien un truc à faire, ben oui, le Duc pardi il peut tout faire !

Elle ouvrit la porte à la volée, découvrant son mari penché sur une pile de parchemins.
La mine de Noeline était sombre et une moue boudeuse s’affichait sur son visage habituellement souriant. Elle n'était pas en colère contre lui mais contre l'inactivité pesante de sa vie.
Le Duc releva la tête surpris par l’irruption matinale de son épouse.

Oh Fabien … déjà debout ?

Elle s'approcha pour l'embrasser puis fonça le nez, ne sachant comment aborder la discussion pourtant si évidente quelques minutes plus tôt.

[hrp]La famille et les amis ayant quelque chose à faire chez le Duc seront les bienvenus, n'hésitez pas à venir et à participer. [/hrp]

Albine. a écrit:
Réussissant à s'extraire péniblement du lit, Albine pose un pied à terre en grimaçant. Elle s'étire et baille bruyamment. En grandissant, le réveil se faisait plus long et moins vif. Elle se lève, et enfile une cape pour aller quémander sa pitance.

Elle tourne à gauche en sortant de sa chambre, et fronce les sourcils en se retrouvant bientôt devant une fenêtre. Elle pousse un gros soupir, lève les bras au ciel et fait demi-tour. Un jour elle sera habituée, ça viendra, mais le matin...

Elle arrive enfin dans la salle, l'appartement est très calme, tout le monde a dû partir vaquer à ses occupations, et Marie dort peut-être encore. Il n'est que 6 heures du matin tout de même.


Léontine ? T'es où ? Léontineeeee... Elle traine les pieds et se dirige vers la cuisine. Elle se frotte les yeux, et sourit en voyant la servante et ouvre grand les bras Me voilà Léontine !!! Elle se dirige vers elle et l'enlace cherchant un réveil doux. Ca sent bon... Son nez se plisse et elle se dresse sur la pointe des pieds pour mieux sentir. On mange quoi ?

Comme tous les matins, elle se retrouve assise à table puis commence à dévorer son pain comme si elle n'avait pas mangé depuis la veille.

--Leontine_la_brave a écrit:
Un jour ... dans les appartements ducaux ( Archives ) 100126064936751232

Le matin est toujours doux et calme. Dès le lever du soleil, Léontine se lève, se jette de l'eau sur le visage pour se réveiller et sort son seau. Ensuite direction la cuisine, le feu... Ses gestes tellement répétés se s'enchainent sans même s'en rendre compte.

Une petite bolée de bière coupée avec de l'eau, du pain tout en rassemblant ses idées et aller rapidement au marché.

Profitant du sommeil de la famille, elle danse dans sa cuisine et fait quelques révérences, s'imaginant être bien née et belle. Puis réajuste son bonnet, sa robe. Petits moments privés et tellement bons, mais trop court, la potée ne se fera pas toute seule. Déja le maître se lève, la table dressée, le voilà qui repart déjà. Léontine le regarde sortir ne sachant pas s'il l'a vue ou non ! Elle secoue la tête. Gueux, c'est vraiment mieux en fait !
Elle débarrasse, et recommence pour Ma Dame...

La voici... Elle aussi repart aussi vite qu'elle s'est levée ! La brave bonne lève les yeux au plafond et recommence à débarrasser.

Bon petite pause avant le prochain lever.


Léontine ? T'es où ? Léontineeeee...
La pause est courte durée ce matin, et peu de légumes ont été épluchés, elle les jette rapidement dans la marmite avant que la gamine n'arrive pour le rituel du matin. Ploc ploc ploc font les légumes.
Me voilà Léontine !!! Ca sent bon... On mange quoi ?
Les mêmes mots tous les matins ! Léontine sourit et prend la fillette dans ses bras pour l'installer à table. Merci Albine ça sent bon l'eau chaude !
Elle lui donne enfin du pain et une bolée en riant de sa blague que la gamine ne comprend toujours pas au réveil. Les cheveux ébourifés, la cape de travers, elle adore la regarder ainsi tandis qu'elle déjeune avant de se transformer en mini Dame et de dispenser ses ordres. Pourtant, elle s'installe en face d'elle
Alors que faut-il préparer pour le déjeuner ? J'ai pensé à du paon farci aux yeux enfarinés. Qu'en penses tu ?

Fidèle tous les matins, elle acquiesce ne comprenant décidément rien à rien. Bien, il en sera fait ainsi ! Albine relève la tête, et lance un sourire et remercie la bonne pour sa bonne volonté ne tarissant pas d'éloges à son encontre.

Fabien74 a écrit:
Ron pich... Ron pich... Ron pich...

Aaaaaaaaaaaah! Le Duc se relève en sursaut.

Encore ce rêve effrayant, de caisses qui s'envolent, de mines qui s'effondrent et de peuple qui se révolte. Gérer un Duché exigeait beaucoup d'effort durant la journée, mais ne permettait pas non plus de trouver le sommeil, une fois la nuit venue.

Fabien écarta délicatement les couvertures de brocard et de fourrures, et se leva, tout en prenant soin de ne pas réveiller la Duchesse encore endormie. Il s'habilla rapidement et passa dans son bureau, ou un certain nombre de parchemins requieraient son attention, ou bien son scel. Il leva péniblement la tête lorsque son épouse passa la sienne par l'embrasure de la porte.


Oui... Je ne trouvais pas le sommeil... Puis la dentelle de mon edredon me grattait un peu.

Il sourit puis embrassa délicatement Noeline.

Et si nous allions prendre notre repas? Albine doit déjà être levée et il me tarde de profiter de ces désormais rares instants en famille.

Noeline a écrit:
L’humeur de Noeline était visible mais Fabien ne sembla pas le remarquer, ou du moins ne releva t’il pas, ce qui coupa son effet à la Duchesse.

Et si nous allions prendre notre repas?

La bouche encore ouverte prête à vider son sac, elle le regarda puis sourit.
Une évidence s’imposa de nouveau, jamais, elle ne pourrait se disputer avec lui. Elle pinça les lèvres, plus tard, elle se plaindrait plus tard de cette situation d’ennui profond dans laquelle elle était tombée depuis l’accession au trône de son ducal mari.
Noeline était une femme qui aimait les responsabilités et le travail, sans doute devrait elle apprendre la futilité et les activités plus en accord avec son nouveau rang. Elle y songerait.

Remontant les couloirs vers la salle à manger où Leontine avait servi le premier repas de la journée, Noeline s’enquit des affaires courantes auprès de Fabien et s’arrêta net entre deux portes.
Les mains crispées sur le ventre, elle grimaça.

Ton fils fait des siennes mon Duc, je crois que le temps me tarde qu’il vienne au monde.
Y a-t-il un médecin disponible au Château ou dans notre famille où dois-je faire prévenir une sage femme car ça sera pour bientôt.


L’alerte passée et le souffle court, elle se redressa et tenant le bras de Fabien, elle prit place autour de la table dressée et déjà garnie. Elle était pâle lorsque qu’Albine vint se jeter sur elle pour l’embrasser. Elle feint de faire bonne figure devant la fillette et se força à sourire.

Ma jolie ! Déjà levée ? Si tu allais chercher Leontine et lui dire qu’elle peut servir ?

Sa fille était sa fierté, Noeline suivit ses pas d’un regard bienveillant et sourit en la voyant jouer à la petite dame, rôle qu’elle prenait à cœur depuis quelques temps.
Une douleur sourde grondait en elle, il ne s'agissait plus d'humeur mais bien de douleur physique.
Elle ne dit rien ne voulant ni affoler Albine, ni inquiéter Fabien.

Albine. a écrit:
Un morceau de pain dans la bouche, Albine regarde ses parents arriver poussant un cri de joie. Après les bisous d'usage, elle se rapproche de son futur frère ou sœur, l'enlace à son tour pour le saluer aussi.

Elle colle son oreille sur le ventre de sa mère pour l'écouter. Puis se redresse tout sourire.
Il m'a encore fait un calin ! à moins que ce ne soit un coup dû à une étreinte trop prononcée.

Ma jolie ! Déjà levée ? Si tu allais chercher Leontine et lui dire qu’elle peut servir ?


Daccord ! La fillette repart en direction des cuisines

Léontine !!!!!!!!!!! Maman a faim ! Adelphe aussi, il mange tout ce que mange maman ! Elle avait aussi pris l'habitude de donner des prénoms à son frère puisque cela ne pouvait être qu'un héritier, le seul problème étant qu'elle ne l'appelait jamais de la même manière, énonçant seulement tous les prénoms qu'elles aimaient... peut être aussi pour donner des idées à ses parents !

Léontine ?... tu m'entends ?... Gautier a faim !!!!

--Leontine_la_brave a écrit:
Un jour ... dans les appartements ducaux ( Archives ) 100126064936751232
Léontine !!!!!!!!!!! Maman a faim ! Adelphe aussi, il mange tout ce que mange maman !... Léontine ?... tu m'entends ?... Gautier a faim !!!!

Par Aristote que cette petite a une voix stridente !!! Léontine saisit le plateau où elle avait déjà disposé le petit déjeuner, et commence à aller dans la salle ainsi chargée.

Attends quelques secondes au coin du couloir pour éviter de se télescoper avec Albine qui arrive en courant.


Allez viens gamine, et ferme la bouche quand tu as du pain dedans rahhhh

Elle pénètre enfin dans la salle, Albine sur les talons. Elle salue ses maîtres d'une petite révérence puis regarde un peu plus longuement Noeline sans mot dire, tout en disposant, pain, lait, cidre...
Elle lui sourit discrètement, ne parlant que lorsqu'elle y était invitée, mais là, il lui faut aller lavoir très rapidement, il faut du linge propre rapidement !
Elle ressort très vite, laissant la famille ensemble.

Noeline a écrit:
Albine détala vers l'office non s'en avoir prit le temps de parler avec son futur petit frère.

Léontine !!!!!!!!!!! Maman a faim ! Adelphe aussi, il mange tout ce que mange maman !... Léontine ?... tu m'entends ?... Gautier a faim !!!!

Les futurs parents se regardèrent en souriant, le prénom ils l'avaient déjà choisi mais ménageaient la surprise pour Albine. Il ne serait révélé que le jour de la naissance, on ne savait pas d'ailleurs s'il s'agissait vraiment d'un héritier alors la prudence était de mise.

La duchesse posa ses fesses sur le banc et afficha une mine figée lorsque Leontine la fixa sans rien dire. La vieille servante savait, Noeline le comprit dans son regard mais elle eut la sagesse de ne point faire de commentaires.

Le repas se passa gaiement, malgré son envie d'être parmi les siens, Fabien ne traina pas, le Duché l'attendait.

Lorsqu'elle se retrouva seule avec Leontine, Noeline lui glissa de faire prévenir un médecin, elle ne pensait pas passer encore plus d'une journée dans son état.
Les enfants étaient affaire de femme et elle ne voulait pas inquiéter le Duc, il serait bien temps de l'avertir lorsque le moment serait venu.

Leontine ... ne dites rien à Albine je vous prie. Pas pour le moment du moins

--Leontine_la_brave a écrit:
Un jour ... dans les appartements ducaux ( Archives ) 100126064936751232

Quelques mots échangés avaient suffit pour que la bonne sache ce qu'elle avait à faire.


Leontine ... ne dites rien à Albine je vous prie. Pas pour le moment du moins

Elle acquiesce en silence, et tourne la tête vers la gamine. Elle avait les rivés sur sa mère et elle, avec un air mécontent. Ca c'était sûr, depuis qu'elle avait décidé de jouer les Dames, elle voulait tout savoir... quoiqu'à bien y réfléchir, c'était déjà vrai avant ! Bref, il fallait tout de même réagir avant que cette dernière ne fatigue sa mère avec des questions à n'en plus finir !

Elle passe donc devant Albine, puis lui sourit et se penche vers elle avec un air mystérieux.

C'est qu't'en a de la chance...Ben moi si j'avais été une petite fille j'en aurais voulu une surprise comme celle-ci ! Elle écarquille les yeux, plisse les lèvres et secoue la tête comme si elle était vraiment, mais alors vraiment très jalouse ! Puis elle plaque son index sur ses lèvres pour indiquer à Albine qu'elle en avait déjà trop dit.

Voilà une bonne chose de faite, la p'tite savait qu'il se tramait quelque chose, mais c'était une surprise donc elle trépignerait certes, mais au moins, elle ne ferait pas suer sa mère pour lui tirer les vers du nez. Elle peut maintenant sortir en paix.

Passant sa cape, la voici très vite dans la rue. Il y aurait assez de linge propre de toute manière ! Elle part en courant tourne à gauche, à droite, puis arrive enfin et cogne à la porte de toute ses forces.


Ouvrez Ouvrez, la Ma Dame elle a besoin de vous, y'a le petit qui frappe à la porte ! Oh eh ! ouvrez que j'vous dit !
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MessageSujet: Re: Un jour ... dans les appartements ducaux ( Archives )   Un jour ... dans les appartements ducaux ( Archives ) EmptyMer 17 Mar - 20:54

--Gonzal a écrit:
Vlà qu’on bourrinait à sa porte, Gonzal n’aimait pas qu’on le dérange quand il faisait sa sieste…Le vieux Gonzal dormait bien 15 heures par jours, il était devenu bien aigri le bougre depuis la disparition de sa femme…Autant dire que ses mains étaient même tremblantes depuis qu’elle était morte, les dix dernières patientes qu’il avait eu était morte…Il s’était trompé de pinces, d’outils…Même qu’une fois il avait enlevé un estomac au lieu d’un rein…Pardis depuis 2 ans qu’il pouvait être mauvais…Pourtant, il eut été un grand médecin, mais ça arrivait à tous de perdre la main…La dame continuait de bourriner et hurlait…


Citation :
Ouvrez Ouvrez, la Ma Dame elle a besoin de vous, y'a le petit qui frappe à la porte ! Oh eh ! ouvrez que j'vous dit !

Il se leva, passa sa main dans ses cheveux grisonnant, enfila son mantel, et descendit les escaliers répondant…

Là, là, doucement…J’arrive…Donnez moi 5 minutes bon sang !

Le médecin était d’une humeur massacrante, en chanson, il déverouilla sa porte fermée à triple tour, levant chaque loquet, un à un…Ouvrit la porte, regardant la dame…Une servante…Que me veut elle pensa-t-il ?

Je recherche pas de bonnes…Allez vous en…Pas d’écus pour vous !

Le visage de la vieille dame, semblait exprimer la colère, et à la foi la peur…Il s’interrompit tout de même pour la regarder…

--Leontine_la_brave a écrit:
La porte s'ouvre enfin sur un personnage des plus... insolite dirons nous !

Je recherche pas de bonnes…Allez vous en…Pas d’écus pour vous !

Léontine le regarde perplexe. Mais c'est un vieux fou !!!! pense-t-elle pourquoi qu'la Dame l'a envoyer le trouver ?!!!! Elle s'apprête à faire demi-tour, puis hésite...

Ch'suis pas à vendre ! Je cherche un médecin tu sais pas où il habite ? La Ma Dame elle va accoucher et il faut qu'il vienne vite !

Elle le regarde vexée, je ne sers pas n'importe qui moi Messire, je travaille pour le Duc ! Alors il habite où le médecin, si tu me l'dis pas j'le dis au Duc ! Tu vas voir si tu fais encore le malin !

Elle lui sourit, ravie de sa "supériorité" et attend quelques secondes que ce dernier lui réponde.

Albine. a écrit:
Installée à table, Albine ne sait trop comment réagir, son père et muet, et sa mère aussi ! Etrange ! Elle boude en voyant sa mère et Léontine chuchoter sans être informée.

Heuresement, Léontine se rapproche d'elle


C'est qu't'en a de la chance...Ben moi si j'avais été une petite fille j'en aurais voulu une surprise comme celle-ci !

Les oreilles grandes ouvertes, et droite comme un i sur son siège, Albine ne peut retenir un grand sourire, qu'elle refreine presque aussitôt... Chut, faire comme si de rien était... chuteeeeeeeeeeeeee !!!! Que c'est dur !!!!

Laissant Léontine partir sans faire de commentaire, elle croque dans un gros morceau de pain, en laissant son esprit vagabonder... une nouvelle robe ? un cheval ?... Oui, le monde tourne encore pour quelques temps autour d'elle inexorablement !

Elle redresse enfin la tête et fronce les sourcils. Le visage de sa mère s'est à nouveau transformé en une grande grimace. Qu'est ce qui lui arrive ?!!!! Visiblement, elle ne veut pas en parler en plus ! Vexation suprême, c'est une femme maintenant pourtant, elle peut tout entendre ! Bon il faut attendre que son père soit parti, et ensuite, discussion entre femmes !

Quelqu'un veut du pain ?

--Gonzal a écrit:
[ Entre LEONTINE ET GONZAL, Devant chez Gonzal ]

Ma foi….Elle se défend la vieille, elle a du caractère !
Il lui ouvre la porte en grand, lui tourne le dos, tout en l’écoutant…puis lui répond farfouillant dans sa trousse médicale…
Il range ses potions dedans, quelques outils assez impressionnant mais de convenance pour l’époque…
Regarde ces pinces encore pleine de sang de la dernière patiente…Rajoute une bouteille d’alcool…
Puis ferme sa mallette et la prend dans ses mains.


Dv’ant vous le médecin, Sieur Gonzal, je vais vous suivre, mais pour qui que vous travaillez ? Z’avez vu l’heure ? Il est bien dans les ….S’arrête parce qu’il n’a aucune notion de l’heure…
Il invite la dame à sortir de sa vieille maison délabrée…Sans même se rendre compte qu’il est en pantoufle…


Alors on va où là ? Me faites pas patienter ! J’ai une sieste qui m’attends et d’autres chats à fouetter si vous voyez ce que je v’le dire.

Referme la porte derrière lui et attend que la dame veuille bien réagir…Elle a pas l’air bien stresser la guenille…

Noeline a écrit:
Encore une contraction, lointaine mais là au fond d'elle. Elles se rapprochent ces satanées douleurs et Noeline sent une suée monter dans son dos et sur sa nuque. Non pas déjà ... me serais je trompée autant s'interroge la Duchesse.

Leontine était partie, rusant avec Albine qui du coup boudait un peu ne sachant pourquoi on lui racontait des bobards. La petite fille voyait bien qu'il se passait quelque chose de peu ordinaire sous son nez et elle n'aimait pas comme toutes les petites filles curieuses, être mise à l'écart.

Fabien ... je vais m'allonger un peu, je me sens fébrile et j'ai quelques douleurs dans le creux des reins, j'ai fait quérir le médecin, il est d'excellente réputation que l'on m'a dit.
J'espère que Leontine aura trouvé car il n'habite pas tout près.

--Leontine_la_brave a écrit:
Dv’ant vous le médecin, Sieur Gonzal, je vais vous suivre, mais pour qui que vous travaillez ? Z’avez vu l’heure ? Il est bien dans les ….

Léontine en reste les bras ballants et la bouche béante. Encore un peu tôt pour être confuse, elle regarde le médecin avec des yeux de merlan frit.


Alors on va où là ? Me faites pas patienter ! J’ai une sieste qui m’attends et d’autres chats à fouetter si vous voyez ce que je v’le dire.


Cette fois-ci, elle recouvre son esprit et peut maintenant être confuse. Elle lui sourit, et se décale pour le laisser sortir et fermer sa porte avant de lui ouvrir de le chemin.

Ma Dame Noeline de... Mais qu'avait-il dit ?!!! La sieste ?!!!! Bon il fallait réagir vite là ! Par Aristote, la pauvre bonne pâlit voyant déjà le barbier s'endormir, et sa pauvre maitresse continuer le travail toute seule. Oh la la par Aristote, fais que cela n'arrive pas ! prie Léontine dans le secret de son cœur. Arrivons vite à l'appartement, et ensuite, on avisera en fonction de... en fait, n'ayant jamais accouché, elle n'en savait rien, et la dernière fois que cela était arrivé à Madame, elle était au marché, et à son retour, elle n'avait plus qu'à laver... Bon on verrait bien.

Ils arrivent. Léontine laisse entrer le médecin, puis le débarrasse de sa cape, et l'introduit enfin dans la chambre de Noeline.


Entrez, je vous apporte du vin !

Elle ressort en jetant un coup d'oeil appuyé sur Gonzal, tandis qu'il s'approche du lit.

Pas mal quand même, bel homme ! Elle sourit en quittant la salle.

Fabien74 a écrit:
Le Duc savait de quoi il en retournait. Il savait que son épouse allait bientôt mettre b... accoucher. Bientôt un nouveau petit être viendrait agrandir la maisonnée ducale. Fabien priait chaque jour le Très-Haut pour que ce fût un mâle, pour que sa lignée soit honorée et puis...pour pouvoir apprendre la lecture et les belles histoires à quelqu'un. Albine s'ennuyait quand il tentait de lui parler oiseaux ou coucous... Le bébé à naître en serait fou, oh que oui! Mais Albine... Ah son rayon de soleil, son beau bébé, le plus beau assurément! Ah sa chère petite fille, la plus belle! Plus tard ils allaient la marier, leur perle. Ah ça oui... Mais en attendant, le déjeuner!

Oui moi je veux du pain! Merci ma chérie.

Son visage afficha un grand sourire, qui disparût bien vite lorsque Noeline ne pût plus cacher la souffrance qui la tenaillait. Fabien confia Albine à Léontine et fit conduire son épouse dans leur chambre à coucher. Sur ces entrefaites le médecin mandé arriva bientôt.

Ce dernier présentait... En fait il ne présentait pas du tout, prêtant même à la répulsion. Noeline n'avait voulu que lui, ayant connu sa réputation et son adresse à l'Institut de médecine, mais le Duc doutait fortement. Avait-il seulement nettoyé ses instruments? D'ailleurs un accouchement nécessitait-il des instruments?


Entrez, je vous apporte du vin.

Le Duc sursauta.

Euh... Léontine... de l'eau fera l'affaire, je vous prie.

Mazette qu'il n'aimait pas ça, la grâce.

--Gonzal a écrit:
Gonzal entra dans la pièce où une belle dame était en train de se mettre au travail, c'est que le père Gonzal ne se tenait plus déjà que la bonne ne manquait pas de répondant, vlà que celle qui se tenait là bas, était toute aussi agréable à voir...

Il passa devant le duc et ne savait même pas qui ça pouvait bien être...Il le regarda de haut en bas, se demandant si on faisait carnaval aujourd'hui et depuis quand les hommes s'habillaient avec des colliers de femmes...Gonzal était complètement, et littéralement à côté de la plaque, il était pourtant évident qu'il se trouvait au palais du Duc, il avait croisé des piquiers, traversé des grands couloirs, admiré des lustres à couper le souffle et n'avait pas manqué la salle de bal, la grande cheminée...les amoiries, et pourtant rien de rien, il ne s'aperçut !


Bon'jour le messire....quoi ? Qu'est ce que vous m'rgarder comme ça ? Gonzal se demandait si c'était un guignol devant lui, enfin il posa sa malette sur un fauteuil et en sortie ses instruments...

Belle dame, j'viens pour vous opérez que ma dit votre bonne, c'est ça ? Z'avez mal où ?

Gonzal s'approche de la dame, et la regarde, il trouve qu'elle a un gros ventre, bizarre quand même....Vlà qu'on fout des coussins sous son ventre pense-t-il pour faire genre...Vraiment des marioles ici qu'il pense...

Noeline a écrit:
Un long tiraillement dans les reins l'avait clouée au fond de son lit.
Noeline avait fait en sorte qu'on éloigne Albine, le spectacle qui commençait n'était pas à sa portée et déconseillé aux petites filles.

Elle avait chaud soudain la Duchesse, très chaud. Fabien l'avait conduite dans sa chambre et là dans l'intimité du lieu, elle s'était mise à son aise, enlevant surcot et chasuble.

Il l'avait calée dans les coussins et elle attendait son heure, ou plutôt, elle attendait le médecin.
Lorsqu'elle vit l'homme aux allures de pantin mal fagoté se présenter devant elle, elle transpira de nouveau mais à cet instant, ça n'était pas les douleurs qui la mettait dans un tel état.
Il semblait totalement étranger à leur monde, à peine impressionné par la présence du Duc.

Belle dame, j'viens pour vous opérez que ma dit votre bonne, c'est ça ? Z'avez mal où ?


M'opérer ? mais ... qui êtes vous charlatan ? !! Je voulais un médecin pas un guignol ! Leontiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiine !!!!

Une autre contraction plus forte celle ci lui coupa l'air dans la gorge.

Par Aristote ... la bonne .... où est elle ? que je la rosse !

Noeline voulu se relever et, comme à son habitude, prendre les choses en main, mais un énorme poids la maintenait sur le matelas de plumes douillettes.

Oooooooh non ... pas maintenant !
Fermant la main sur le montant du lit, elle fixa le médicastre en face d'elle. Menaçante, elle laissa passer un avertissement entre ses dents, je vous préviens, c'est le fils du Duc qui va naitre, alors soyez à la hauteur, ou vous aurez à faire à sa colère.

--Gonzal a écrit:

Mais Gonzal n’en revenait pas ! Depuis quand une poule qui se pavannait de la sorte lui parlait comme ça ? Guignol, guignol….Gonzal commençait à s’énerver … Puis la dame mentionna que l’enfant qu’elle portait aller être celui du Duc…Connexion dans ses neurones, tous ses sens sont en alertes, duc …duc…lustre…bonne…collier…décoration luxueuse…Ses yeux tournent dans tous les sens…Gonzal commence à stresser…Par Aristote pas le cachot, pas le cachot pensa t il…Si je me rate c’est le cachot…

Gonzal regarde la dame…Ses yeux clignent à diverses reprises…Il la regarde de plus prêt, elle doit sûrement être surprise…Son regard s’intensifie…Gonzal a l’impression de voir sa femme…Elle lui ressemble trait pour trait même si elles n’ont aucun lien de parenté…Son regard s’éveille, ses yeux se mettent à briller…Gonzal cesse de trembler, son visage se détend, les 10 années qui l’avait vieilli, ont comme disparu…Le simple regard foudroyant de la Duchesse, remue chaque partie de son être…


Gonzal hurle

Servante ! Vlà qu’il nous faut une bassine d’eau chaude, et des linges preupres !

Il regarde le Duc en coin…Mouai il fait son pinpin celui là quand même, il le regarde, et lui adresse un regard confiant toutefois…

La bonne Léontine se précipite avec tout ce qu’il faut, aussitôt Gonzal regarde la jolie dame, lui adresse un beau sourire malgré son allure étrange et très négligée…
Le médecin plonge ses mains dans la bassine, lavant ses mains avec précautions, puis pose sur son épaule un linge…


Gonzal s’approche de celle qui lui rappelle l’être chère qu’il avait perdu puis lui dit…avec douceur.

Dame, tout va bien se passer, on s’occupe de votre accoucheument…Celui-ci se tourne vers Léontine…

Servante, venez m’appuyer j’rais sûrement bes’oin de vous…

Puis il regarde à nouveau la futur maman…Respi’rez par la bouche…J’ai besoin de voir où vous en êtes là…Ce que vous allez nous faire là…

Il murmure au creux de l’oreille de la servante…Mettez là à l’aise la dame, je préfère que vous le fassiez, le messire là bas me regarde bizzar’ment !

Il regarde la belle Léontine…Ne perdant pas de vue la Duchesse…

Albine. a écrit:
Tendant un morceau de pain à son père, Albine ne cesse de surveiller sa mère du coin de l'oeil. De temps à autre, elle lui fait une grimace elle aussi, mais de petites pas convaincues, il est clair que sa mère était très forte à ce jeu là, si jeu il y avait...

Léontine à peine arrivée, elle se retrouve confiée à ses bons soins de manière là encore assez étrange tandis que sa mère partait dans la chambre appuyée sur son père, et un monsieur étrange fait son apparition aussi !

Maison de fous !!!! Albine commence à froncer les sourcils, persuadée cette fois-ci qu'on lui cachait quelque chose ! Elle croise les bras le long de son corps signe de contrariété intense et suit Léontine qui la tire par le bras !


Nan je veux pas ! Léontine je veux pas !!! NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAANNNNNNNNNNNNNN !


Maintenant, elle se laisse trainer sur le sol au risque de salir et de trouer sa robe, met sa main disponible sur son front, et de grosses larmes de crocodiles coulent sur ses joues.

NAaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaannnnnnnnnn j'veux ma maman.............
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MessageSujet: Re: Un jour ... dans les appartements ducaux ( Archives )   Un jour ... dans les appartements ducaux ( Archives ) EmptyMer 17 Mar - 20:59

Noeline a écrit:
Noeline était trop énervée, trop exaspérée, trop meurtrie pour se concentrer un tant soit peu.

L'homme qui se définissait comme étant médecin changea brusquement de comportement lorsqu'il croisa le regard de la Duchesse en souffrance.

Dame, tout va bien se passer, on s’occupe de votre accoucheument

Vous occupez de m .... la douleur lui cloua le bec et elle se laissa retomber sur l'oreiller.
Son regard chercha le soutient de Fabien qui semblait comme stupéfait par le bonhomme qui tournait dans la chambre, donnant des ordres et vociférant après Leontine.

Respi’rez par la bouche…J’ai besoin de voir où vous en êtes là…Ce que vous allez nous faire là…


Cet homme l'épuisait plus qu'il ne la soulageait, ce qu'elle allait faire ? pardi !!! faillit elle lui crier au visage, d'après lui !! qu'est ce qu'elle pouvait bien faire ?
Mais elle prit conscience qu'elle n'avait plus le choix, les choses s'accéléraient d'accord ou non, elle devrait se contenter de sa présence et de son aide surtout.

Alors Noeline commença à se détendre légèrement entre deux alertes. Ses reins, son ventre, son dos, tout lui semblait prit dans un carcan mais elle faisait en sorte de respirer doucement et cela portait ses fruits.
Jusqu'au moment ou un cri strident traversa la lourde porte close et ravagea ses efforts pour oublier la douleur.


NAaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaannnnnnnnnn j'veux ma maman.............


Oh dieu du ciel ... ! les cris déchirant d'Albine lui saignèrent le cœur.
Laissez moi tranquille médecin de pacotille, mon enfant à besoin de moi !

[hrp]Noeline va devoir se concentrer un peu et faire trainer car je pars quelques jours à l'étranger et ne sait pour l'instant si je pourrais me connecter.
Continuez à avancer sans moi mais elle garde le fils du Duc au chaud encore un peu ^^[/hrp]

--Leontine_la_brave a écrit:
Oh quel malheur ! Tandis que Léontine entraine Albine, l'enfant se met à hurler comme si sa vie en dépendait.

Son cri déchire l'appartement... Oh la la, si la Duchesse l'entend, ça va être sa fête !!! Elle tire tire tire pour entrainer cette sâle hurleuse le plus loin possible, terrorisée à l'idée d'être renvoyée car elle ne réussit pas à calmer la fillette.

Mais où est la nourrice ?!!! Elle l'aurait bien appelé à corps et à cri, mais ses maîtres l'entendraient aussi. Alors elle appelle intérieurement Marie... Marie... Marie... à l'aide !!!!

Fabien74 a écrit:
Aiiieuh! Mes oreilles!

Voilà qui devrait être utilisé pour rameuter la foule sur la grand'place de Clermont: les cris d'Albine! Fabien délesta la pauvre Léontine de son lourd fardeau, et entraîna la petite fille à l'écart, la tenant bien au chaud dans ses bras. Il lui glissa au creux de l'oreille:


Ma petite Albine, il va falloir être bien sage, ta maman va avoir besoin de beaucoup de calme... Tu sais pourquoi?

Son regard se fît plus doux encore et il afficha un large sourire, benêt toujours:

Car tu vas avoir un petit frère! Ou une petite soeur, mais ne parlons pas de malheur.
Tu te rends compte? Un petit frère, presque pour toi toute seule! Tu pourras lui apprendre tout ce que tu sais déjà!


Moment de réflexion...

Euh...sauf les bêtises bien entendu!

Mais en attendant, il va falloir que tu restes avec moi, la salle de travail n'est pas un lieu pour les papas, et encore moins pour les enfants, il s'y passe des choses terribles si j'ai bien compris, pas belles à voir...

Il installa la jeune fille sur un fauteuil somme toute rustique et lui dit:

Je vais donner mes recommandations à ce docteur de malheur, reste ici bien sage, nous irons nous promener dans les jardins du Château, si tu le veux bien.

Le Duc déposa l'enfant et se dirigea vers l'entrée de la chambre de son épouse.

toc toc...

Docteur! Venez immédiatement!

L'homme s'avança et le Duc lui dit:

Vous n'avez pas l'air d'un mauvais bougre, mais je vous met en garde, pratiquez comme vous n'avez jamais pratiqué aujourd'hui, sinon il vous en coûtera, je songe même à vous faire écarteler en place publique si vous mettez en danger la vie de mon épouse ou celle de mon enfant.

Petite tape dans le dos.

Bonne chance, elle n'est pas commode la bougresse.

Fabien partît d'un rire tonitruant qui cachait mal sa détresse.
Il revînt auprès d'Albine et lui tendit la main.


Prête?

Albine. a écrit:
Tandis que de grosses larmes coulent sur ses genoux, Albine sent des bras musclés et protecteurs la saisir. Elle redresse la tête les reconnaissant, ravie de se retrouver consolée par son père ce héros et Duc qui plus est !

Refoulant un hoquet, elle l'écoute attentivement et acquiesce en silence, en plaçant son index sur ses lèvres.

Elle laisse son père partir mettre au pas le médecin, et réajuste sa tenue et sa coiffure en attendant.

Lorsque celui-ci revient, elle lui sourit et glisse sa petite main dans la sienne en répondant


Prête ! On va acheter des braies pour le petit frère ? Et pis si c'est une fille, on trouvera une poudre pour qu'elle devienne un garçon !

Mariechen74 a écrit:
Malgré la lumière du jour qui devenait de plus en plus nette derrière les rideaux tirés, Marie était encore au lit, savourant la chaleur des couvertures et le bonheur de rêvasser encore un peu, le nez dans l'oreiller. Noeline lui avait bien dit de se reposer, en prévision de la proche naissance du deuxième enfant de la Fléchère qui allait lui apporter une bonne dose de travail supplémentaire ! La nourrice ne se l'était pas fait dire deux fois, et profitait depuis quelques jours de journées tranquilles, Albine ayant été confiée à la brave Leontine.

Inspirant profondément, elle se retourne donc sur le côté et se blottit avec délice dans les couvertures, se laissant de nouveau attirer dans un demi-sommeil délicieux, dans lequel elle se voit se promenant tranquillement au bras d'un charmant jeune noble, qui lui adresse le plus beau des sourires...


Nan je veux pas ! Léontine je veux pas !!! NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAANNNNNNNNNNNNNN !

Petite crispation, froncement de sourcils, le beau jeune homme s'éloigne... Marie essaye de le retenir et de se replonger dans son rêve, elle a sûrement mal entendu, ce n'était pas la voix d'Albine... hurmpf... elle sait bien que si quand même, mais refuse de se laisser réveiller ainsi. Après tout, Léontine n'a qu'a mieux s'occuper de la petite ! Elle enfouit donc sa tête sous l'oreiller, mais cela ne suffit pas pour l'empêcher d'entendre le hurlement qui suit :

NAaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaannnnnnnnnn j'veux ma maman.............

Aïe, les choses semblent sérieuses, elle a rarement entendu Albine crier comme ça ! Maugréant, la nourrice se lève péniblement, enfile rapidement braies et chemises et part en direction du bruit, manquant se cogner dans la porte au passage. Les yeux encore collés de sommeil, les cheveux en bataille et une moue bougonne sur la figure, elle pousse la porte du salon.


Ah te voilà Albine !! Mais enfin, quel est ce vacarne, tu peux m'expliquer ? On n'a pas idée de me tirer ainsi du sommeil !! Juste quand le beau prince était là, en plus...


Avisant alors Fabien, Marie sursaute un peu et tente de rajuster sa mise en rougissant.

Oh, bonjour Fabien !
Je, euh... j'étais... j'allais... enfin, bref... euh... tout va bien avec Albine ? Je peux faire quelque chose ? Mais où sont Léontine et Noeline ?


Etouffant un baillement, Marie attendit quelques explications à cette drôle de situation : l'air étrange d'Albine ne lui signifiait rien de bon, quelque chose était encore en train de se passer dans cette maison, qui, bien qu'étant celle du Duc, était parfois une maison de fous...

--Leontine_la_brave a écrit:
Par Aristote, cette journée allait être longue et douloureuse ! Qui va faire la potée ?!!! Oh quel malheur, bon déjà, Léontine se réjouit d'être débarrassée, d'Albine !

Vite du linge, de l'eau chaude ! Par Aristote, je n'ai que 2 jambes !!! gémit-elle en repartant en courant.

Enfin dans la chambre, elle dépose le tout prêt du médecin, et va se placer aux côtés de Noeline.


La ptite est avec son père, elle va bien, et je crois que Marie s'est levée aussi, tout va bien ma bonne dame !

Elle regarde Noeline en sueur dans le lit, les cheveux plaqués sur le front, qu'elle s'empresse d'essuyer avec son tablier, puis soulève Noeline pour que le médecin puisse glisser le nécessaire derrière le dos de sa maitresse pour qu'elle se sente mieux.

Une fois installée, la séance de torture... Non, le plus beau jour de la vie de sa maitresse allait pouvoir commencer ! Elle regarde le médecin et pâlit en voyant quelques couteaux immenses ressortir de son sac ainsi qu'une paire de tenaille. Elle déglutit péniblement, s'écarte doucement, saisit le pichet de vin et se serre un plein godet, qu'elle boit d'un trait ! gloups !

Puis en fait boire un à sa maitresse, elle allait en avoir besoin elle aussi, et puis le tortionnaire... non le médecin aussi !

Elle aurait dû prendre de l'eau de vie. Regret... Une cuite pour le bébé ? Meuh non ! et puis il viendrait au monde tout souriant en plus ! tsssssssss

Albine. a écrit:
Albine se retourne et voit Marie arriver les cheveux en bataille et sourit en la voyant ainsi.

Ah te voilà Albine !! Mais enfin, quel est ce vacarne, tu peux m'expliquer ? On n'a pas idée de me tirer ainsi du sommeil !! Juste quand le beau prince était là, en plus...

Ah ? Mais pas le temps de demander à quoi ressemble le prince, la voici qui discute avec son père.

Bon c'est le moment de s'éclipser discrètement pendant qu'ils discutaillent. Elle quitte la pièce, et court dans le couloir pour rejoindre la chambre de ses parents. Habituée à ne pas y entrer sans y avoir été autorisée, elle se contente ainsi de tambouriner à la porte vivement

Maman ? Je va chercher des braies et des jouets pour mon frère, il doit arriver bientôt papa a dit. Tu l'attends ? Tu veux des braies de quelle couleur ? Je peux choisir ? Mais surtout, tu lui dis rien hein, c'est une surprise !!!

Noeline a écrit:
La Duchesse trouvait que l'ambiance autour d'elle était très survoltée, elle qui n'aspirait qu'au calme et à la tranquillité, elle n'était pas à la noce à l'instant précis. Elle avait chaud, elle avait soif, elle avait mal, elle en avait marre pour tout dire.
D'ailleurs, la journée s'annonçait difficile tout bien réfléchit, il s'agissait tout de même de son accouchement ... rien de très relaxant finalement.

Fort à propos Fabien s'éclipsa non sans avoir sermonné le médecin avant de partir et de faire diversion avec Albine.
Noeline entendait les voix à travers la lourde porte mal isolée et l'arrivée de Marie leur nourrice rassura totalement la future maman.
Le Duc aurait sans doute des choses à faire au long de la journée et Marie pourrait s'occuper de leur fille.

Les douleurs devenaient moins supportables, alors lorsque que Leontine s'avisa de tendre un verre de vin à Noeline, elle ne le refusa pas, histoire de se donner un peu de courage. Un petit remontant ne pouvait faire de mal.

Elle laissa le médecin l'ausculter, un peu réticente malgré tout, mais là d'un coup le temps s'accélérait, bientôt le nouveau né serait là, il fallait bien laisser faire les choses. Au lieu de lui apporter du réconfort, le médicastre semblait déclencher l'effet inverse chez Noeline, fermant les yeux, elle tenta de faire avec, réprimant une envie de lui ôter les mains qu'il posait sur elle.

Mais le moment était arrivé,elle s'y prépara, encaissant les attaques subies par son corps meurtri et endolori.
Soudain une petite voix accompagna des coups tambourinés à la porte.

Maman ? Je va chercher des braies et des jouets pour mon frère, il doit arriver bientôt papa a dit. Tu l'attends ? Tu veux des braies de quelle couleur ? Je peux choisir ? Mais surtout, tu lui dis rien hein, c'est une surprise !!!

Entre deux grincements de dents, la Duchesse sourit et trouva la force de répondre.
Mon Albine ... fait comme bon te semblera, il sera content si c'est un cadeau de toi, choisit pour moi ....

Nouvelle attaque ... elle se raidit.

--Gonzal a écrit:
La gosse hurlait comme une sauvage, c’était assourdissant…

Laissez moi tranquille médecin de pacotille, mon enfant à besoin de moi !

Gonzal bloqua la Duchesse qui se faisait violente, décidément le pauvre homme s’en prenait plein la figure…Il maugréa un peu plus..Mais ne rétorqua pas, à ce petit jeu il y gagnerait sûrement…et c’était elle qui accouchait et demandait de l’aide, pas lui !
Léontine ne faisait vraiment rien, elle ne l’avait même pas aidé, à mettre à son aise la Duchesse…Hormis à l’alcooliser…Il se demandait si la servante voulait que la Duchesse mette au monde un enfant sous le signe de la Boulasse !


Vlà que le Duc lui demandait de se la ramener…La voix menaçante, une tape amicale dans le dos, un ricanement…
Gonzal se demandait pour qu’il se prenait celui là…Il n’avait pas élevé les cochons ensemble ! Namhéo ! Il grommelait intérieurement, mais ferait du mieux possible son travail, après tout cette femme ressemblait trait pour trait à la femme qu’il avait aimé jadis…Il ne voulait pas lui faire du mal, et encore moins se rater …


Il aida la dame à se mettre en position semi assise, et se permit d’écouter les battements de son cœur, celui-ci était rapide, très rapide, et à chaque contraction, ils augmentaient, Gonzal voyait bien qu’elle était point rassuré, il lui adressa un p’tit sourire tendre…exprimant un « Z’en faîtes pas, je maîtrise».

Le travail commençait, il était temps…Les contractions de plus en plus rapprochées et fortes…Gonzal attendait le futur enfant, il ne tarda pas bien longtemps à montrer sa tête…Cordon coupé !


Gonzal fît son maximum pour aider la Duchesse, et emmitoufla le nourrisson dans un linge pour le nettoyer, celui-ci automatiquement cria

OOOOOOOOOOOOOuuuuuuuuuuIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIInnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn !!!!!!!!!

Gonzal tourna la tête, et se dit que les enfants étaient vraiment des putois quand ils braillaient…Il s’avança vers la Duchesse, et lui approcha le bébé…

M’dame, semblerait que ce soit un beau garçon…Une pt’ite merveille, risque d’être hyperactif celui là…Félicit’ation

Le médecin retroussa ses manches, et descendit une fiole qu'il tenait dans son gilet d'un seul trait...Il pensait sérieusement à reprendre son activité de médecin...Il passa sa main sur sa barbe de plusieurs semaines, et se disait qu'il allait se reprendre en main...

Albine. a écrit:
Albine derrière la porte écoute les consignes en plaquant son oreille contre la porte.

Mon Albine ... fait comme bon te semblera, il sera content si c'est un cadeau de toi, choisit pour moi ....

La voix était faible, mais bon elle l'entendait derrière la porte tout de même...

Elle réfléchit intensément rouge... bleu... nan vert c'est joli quand même ! Un cheval ? des osselets, elle pourrait lui prêter ses dominos quand même.


OOOOOOOOOOOOOuuuuuuuuuuIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIInnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn !!!!!!!!!


iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiihhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh


Mais qu'est ce qui se passe là dedans ?!!!
Elle entre sans réfléchir


M’dame, semblerait que ce soit un beau garçon…Une pt’ite merveille, risque d’être hyperactif celui là…Félicit’ation

Oh ! fait Albine accourant pour voir son petit frère avant de se stopper net, tellement il est petit !

Elle regarde sa mère avant de beugler à nouveau

PAPA !!!! PAPA !!! PAPA !!!

Noeline a écrit:
Un, deux, trois, quatre .... La duchesse comptait. Entre chaque assaut, elle comptait les secondes devenant toujours plus courtes, plus insoutenables.
Des perles de sueurs coulaient le long de son visage et les crampes ravageaient son ventre énorme et tendu.
Le médicastre semblait reprendre de l'aplomb et Noeline le regarda d'un œil moins noir lorsqu'il l'aida à prendre la position assise, requise pour l'enfantement.
Bizarrement elle eut l'impression qu'il se passait quelque chose derrière ce crane un peu dégarni, une lueur d'intelligence ou d'intérêt, elle n'aurait su dire mais cela finit par la rassurer un peu.
Peut être savait il tout de même un peu de quoi il retournait dans la chambre ducale à cet instant.

Les bonnes femmes des villages avaient pour habitude de dire que le second enfant arrivait plus vite, ce fut le cas.
Serrant tout de même les dents et mordant dans un linge qui trainait près d'elle, Noeline en quelques poussées n'eut aucun mal à mettre au monde un bébé vigoureux et braillard.

M’dame, semblerait que ce soit un beau garçon…Une pt’ite merveille, risque d’être hyperactif celui là…Félicit’ation

Un fils ! Qu'Aristote soit loué. Un fils pour mon Duc.
Heureuse mais épuisée, Noeline fut ramenée dans son lit et tendit les bras pour recevoir ce petit être si cher et le tenir contre son coeur.

Mais Albine, ayant une fois de plus échappé à la surveillance des grands, choisit ce moment pour faire irruption dans la pièce.
S'en suivi un " oh " de surprise, la chipie n'ayant surement pas prévu un tel choc devant "le" petit frère tant attendu mais surement loin d'être selon ses espérances de grande soeur.

Noeline ouvrit la bouche pour lui dire d'approcher mais la fillette tourna les talons et décampa en appelant son père à tue tête.

Leontine !!! Albine a raison, il faut prévenir le Duc, qu'il vienne admirer son fils.

--Leontine_la_brave a écrit:
Léontine ne savait plus où en donner de la tête, elle n'était pas accoucheuse, et en plus, il fallait bien l'avouer, elle aussi souffrait le martyre !

Le verre de vin l'avait soulagé, sa maitresse bien installée, le médicastre semblait plutôt bien s'en sortir ouf !

Elle sursaute en entendant tambouriner sauvagement à la porte, et se précipite pour la maintenir fermée en entendant Albine hurler derrière. Par Aristote, elle ne s'attendait pas à ça !


OOOOOOOOOOOOOuuuuuuuuuuIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIInnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn !!!!!!!!!

La bonne se précipite vers le lit pour voir l'enfant et tendre du linge propre. Elle sourit béatement, laissant ainsi Albine entrer dans la pièce.

Par bonheur, elle se tient au bon endroit pour que cette dernière ne puisse voir l'état lamentable de la literie, mais seulement l'enfant et le visage de sa mère. Elle repart aussi vite qu'elle est arrivée, criant à nouveau ! SI tout le monde n'était pas sourd à la fin de la journée, ce serait un miracle !

Elle fait un signe de la tête à Gonzal pour le remercier, suivi d'un autre pour lui indiquer qu'elle aussi avait besoin d'aide. Effectivement, elle repart d'une démarche assez peu élégante, fort génée par des hémorroïdes...

Fabien74 a écrit:
Alors que le Duc allait emporter Albine loin de la salle des tort...d'enfantement, la petite fille partit en courant tambouriner à la porte ducale.
Marie, l'estimée nourrice, mît fin plus tôt que prévu à son jour annuel de vacance, et demanda à Fabien ce qui se passait...


Euh, disons que la Duchesse n'en a plus pu, et l'enfant tant attendu a pointé le bout de son nez hors de l'antre maternelle, si jeune et elle l'étouffe déjà...

Il rit.

OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNN

Etrange sentiment de déjà vu, ou plutôt de déjà entendu...

Arf, un autre braillard.

Un fils, Madame, c'est un fils!

Mazette, la face du Duc blanchît, passa par toutes les couleurs, le blanc le rouge le noir l'anthracite, le pourpre et même le fushia, avant qu'il n'afficha une mine ravie, son traditionnel sourire benêt fiché en plein milieu du visage.
Tournant le dos à Marie et dans un recoin du couloir, face aux murs froids et gris (hin hin hin), sa grâce plaça son avant bras à la verticale, le poing fermé, et dans un mouvement net, ferme et précis, esquissa un geste vers le bas, ne pouvant contenir un petit:


Yes!

Fabien reprît ses esprits et invita la nourrice, quelque peu contrite par l'attitude de son employeur, mais quelque peu habituée à ces frasques délirantes, à admirer la Duchesse et son enfant du pas de la porte (ah ben oui, faut garder le mythe intact, imaginez une épouse ducale échevelée, la couronne de travers, affalée sur des fourrures poisseuses, la chemise de nuit plus trempée qu'un poisson et le visage rouge comme une pivoine, c'était à peu de choses près le tableau qui s'offrait à la vue de Fabien).

Celui-ci chopa Albine au passage, il eût même du mal à la maîtriser, plaquage control maîtrise droit centre uppercut gauche (uppercut du regard voyons), c'est que la petite fille était montée sur ressorts; et les voilà, après que la Duchesse aie été arrangée par Léontine (pour peu qu'elle eut pu disposer de plus de temps, la vieille bonne lui aurait volontiers fait une moustache), s'approchant du lit, dont les couvertures ne montraient plus aucun pli.
Noeline était là, telle une apparition divine, auréolée de lumière, les pierreries de sa couronne renvoyant les rayons du soleil, telle une boule disco, dans toute la pièce.
Voilà qui contribuait à faire de la scène, une scène plein de mysticisme religieux, à peu près.


Et le petit Emery était là, blotti au creux des bras de sa môman, têtant la mamelle ducale, minuscule être perdu au fin fond du château de Clermont, ignorant totalement qui il était, de qui il venait, et surtout dans quelle misère il était à présent.
Le Duc eût un regard ému pour son épouse, et lui dit (oui, même s'il est vache avec elle, il l'aime bien au fond):


Noeline... Quel cadeau tu nous fais... Ce jour est le plus beau, depuis la naissance de notre chère petite Albine.

Visages tournés vers la petite princesse du Bourbonnais-Auvergne, qui semblait intriguée par son petit-frère. On pouvait tout de même percevoir un sourire de satisfaction, poindre sur la petite bouille: enfin elle comprenait.
Ben oui, elle mangeait pourtant pas tant que ça maman!

Le Duc demanda à Noeline, avisant le petit garçon:


Ma mie...puis-je?

Semias a écrit:
"M'sire ?"

Le jeune homme relève la tête, en voilà un de ces valets qu'il t'aurais dressé fissa à l'aide de deux ou trois remarques cinglantes. Non mais de ces manières ! Déjà qu'il entre sans frapper, se permet de prendre la parole sans y avoir été autorisé, s'autorise un langage de pilier de taverne, et n'utilise pas les termes adéquats pour sa fonction... "Votre Excellence", ou encore "Mon Seigneur", voilà comment il fallait s'adresser au jeune Balsac ! Mais aujourd'hui, il n'était guère d'humeur à s'énerver pour un rien. N'en fusillant pas moins le valet du regard, il invita Lahire (un valet, un vrai, pardi !) d'un signe de la main, à reconduire le malotru dehors, puis se pencha à nouveau sur son document.

Quelques instants plus tard, Lahire revint, bien plus habitué aux règles d'usage. Sans relever la tête, le jeune homme interrogea le valet de Montaigut.


"Comptes-tu me faire ainsi patienter des heures durant plutôt que de me révéler ce que ce... cet individu voulait me signifier ?
- Il s'agit de Madame votre cousine."


Blanche ?

"Ce valet vous faisait savoir qu'elle vient d'entamer la mise au monde de son second enfant.
- Noeline ?
- C'est cela.
- Bien, allons-y donc ! Fais-moi préparer quelques affaires de circonstance."


Des affaires de circonstance... Qui connaissait bien le Balsac savait que ça n'était pas des plus évidents à trouver. D'une part parce que nul n'aurait imaginé devoir porter des habits particuliers pour la naissance d'un (énième) cousin. D'autre part car il était impossible de définir à l'avance ce que le jeune homme avait nommé ainsi, le critère "de circonstance" évoluant selon les humeurs d'icelui. c'est donc dire s'il changeait !

Enfin bref, la séance d'habillage étant pour le moins classique ("Trop violet !", "Trop orange !", "Trop vert !", "Quoi ? Mais bien sûr que si, ce rouge tire sur le vert !", "Vous ne pensez pas sérieusement que je vais porter ça, quand même ?"), l'auteur vous en fait grâce. Ainsi donc, près d'une heure plus tard, le fils Balsac traversait les couloirs du Château clermontois à grandes enjambées. Cet incapable de tailleur aurait bien réussi à lui faire rater la naissance que ça ne l'aurait pas étonné. Il ouvrit la porte des appartements ducaux à la volée. C'était tout vide... De là, on entendait quelques bruits, comme une respiration haletante. La séance de travail n'était donc pas finie ? Le jeune homme se concentra, cela venait de derrière lui. Il fit volte-face...


'Lahire ! Cesse donc de respirer comme un boeuf !"

Noeline a écrit:
Installée dans son lit, la mise refaite, Noeline regardait béatement la petite frimousse encore fripée du petit être qu’elle tenait dans ses bras.
L’enfant ressemblait à sa grande sœur, les mêmes traits fripons, on aurait dit Albine, s’il avait le même caractère, les époux de la Fléchère Marigny n’avaient pas fini de souffrir.

Totalement au dessus de toutes ces considérations pour l’heure, Noeline caressait doucement la joue de son fils tout en murmurant son prénom, Emery.
Emery, quel merveilleux enfant il était, elle l’aimait déjà tant.

Le calme semblait revenir autour d’elle, le médecin fou avait finalement achevé sa mission, ne pas la tuer, ni elle, ni l’enfant, grand bien lui fasse.
L’épreuve avait été sérieuse lorsqu’elle l’avait vu débarquer sur une erreur de Leontine qui n’avait pas ramené la bonne personne, elle aurait volontiers étripé leur servante si elle n’avait pas été autant avancée. Elle ne perdait rien pour attendre cependant.

Puis Fabien entra avec Albine dans les jambes, la fillette était partie en trombe le chercher lorsqu’elle avait compris que le petit frère était là. Un sourire s’afficha aussitôt sur le visage tiré et fatigué de la Duchesse.

Mon tendre Duc, ma douce Albine, mes amours, venez que je vous montre cette petite merveille.

A l’adresse d’Albine elle chuchota c’est Emery ton frère.

Elle écarta les langes qui couvraient l’enfançon si fragile et qui le protégeaient de l’atmosphère fraîche de cette fin d’hiver, la chambre avait beau être chauffée, rien ne remplaçait la chaleur du giron maternel, Emery en découvrirait vite la dure réalité.

Le Duc s’approcha et tendit les bras, Ma mie...puis-je?
Bien sûr qu’il pouvait, Noeline déposa l’enfant dans les bras protecteurs de son père, le changement de température ou d’odeurs (oui le Duc sentait bon aussi mais moins que sa femme) déclencha quelques chouinements de la part du petit et fit sourire Noeline qui imagina son époux embarrassé avec un bébé tout rouge et hurlant dans les bras. Mais tant mieux pour le Duc, l'heure de la colère n'était pas venue encore.

Elle tendit la main vers sa fille et lui fit signe de venir contre elle, un câlin ne serait pas de refus et aurait un petit coté rassurant pour la grande sœur qui avait l’air toute chose soudainement.

Il te plait ton petit frère mon Albine ? Tu vois comme il est petit, il faut le laisser grandir un peu avant de faire des bêtises avec lui hein !

Le tableau était idéal, douce chaleur familiale et moment de bonheur parfait, presqu'un rêve.

La réalité reprit le dessus lorsqu'on entendit un bruit dans le couloir, puis une voix familière.
Noeline ne put retenir un rire lorsqu’elle devina qui pouvait se débattre avec son fidèle valet, c’était la signature du cousin Semias, avec Lahire ils formaient comme une sorte de vieux couple.
Nul n’était parfait.

Albine. a écrit:
Albine en avait la tête qui tournait ! Elle ne quitte pas des yeux le... tout petit frère !!!! Après un calin bien mérité avec son père pour se remettre de toutes ces émotions, elle se décide enfin à l'approcher.

A tout petits pas, elle arrive enfin vers le lit. Elle se penche. Il y a vraiment un petit frère dans tout ce tas de linge ? Elle se penche un peu plus, et recule vivement terrifiée !


il l'a coupé !!!! Elle jette un regard noir au médicastre. Ce n'est pas possible que son frère soit aussi petit il en manque forcément un morceau !!!!

Il te plait ton petit frère mon Albine ? Tu vois comme il est petit, il faut le laisser grandir un peu avant de faire des bêtises avec lui hein !

Elle acquiesce encore sous le choc. Personne d'autre qu'elle ne semble choqué ! Lorsque son père prend Emery dans ses bras, elle s'arrête de respirer un instant, même son mouton est plus gros ! En plus il pousse des bruits étranges...

Heureusement, du bruit dans le hall lui donne l'occasion de s'éclipser rapidement.

Elle court vite loin loin loin... au bout du couloir !


Qui va là ?!!! En voyant Semias, elle se rue sur lui et lui saute littéralement dessus ! Oh la la ! Mon cousin !!!! Par Aristote si tu savais !!!! Emery, il est là ! Elle lève la jambe, soulève sa jupe, il est pas plus grand que ça !!! dit-elle en montrant la longueur de son mollet !

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUUUUUUIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNN

Albine se blottit contre Semias en poussant un aaaaaaaaaaaaahhhhhhhhh de terreur écoute, il recommence !!!!
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MessageSujet: Re: Un jour ... dans les appartements ducaux ( Archives )   Un jour ... dans les appartements ducaux ( Archives ) EmptyMar 30 Mar - 19:50

Semias a écrit:
Il était tellement occupé avec son valet qu'il n'en avait pas vu la cousine (encore une ?) arriver à toutes jambes. La première réaction fut donc un sursaut, alors qu'il se croyait seul en compagnie de Lahire. Puis il afficha un large sourire à la jeune Albine, en guise de salut. Elle lui sauta dessus, il lui tapota le dessus de la tête, puis observant le spectacle, il haussa un sourcil.

"Il est pas plus grand que ça !!!
- Et bien, jeune fille, il me faudra causer à vos parents. Montrer ainsi vos mollets au premier venu
, signe de tête en direction de Lahire, le "premier venu" du moment, ce n'est pas tellement décent."

"Quoiqu'ainsi vous saurez sans doute mettre plus d'un homme à vos pieds" pensa-t-il. Mais il se garda bien de le révéler à voix haute, ça aurait fait mauvais genre. La demoiselle était encore trop jeune pour se voire évoquer les libertinages d'une noblesse décadente... Quoique ?
Un cri retentit, extirpant le jeune Balsac de ses pensées, de ceux qui vous laissent à penser qu'on est en train d'égorger une truie dans la salle d'à côté, suivi d'un autre de terreur. La petite Albine se blottit contre lui. De nouveau il sursauta... Les mômes, c'était définitivement pas bon pour le coeur des gens posés.


"Par Aristote ! Quelle idée ont-ils encore eu de nous mettre au monde un autre braillard ?"

Hou la boulette ! Il regarda la jeune Albine, apparemment elle n'avait pas relevé ce qu'il venait de dire, et tant mieux, sans doute encore sous le choc du cri du mini-Fabounet.

Albine. a écrit:
Enfin un visage aimant et paisible dans l'agitation de cet appartement ! Quoique... Il semble étonné cousin Semias fasse à la tornade surexcitée.

"Il est pas plus grand que ça !!!
- Et bien, jeune fille, il me faudra causer à vos parents. Montrer ainsi vos mollets au premier venu, le "premier venu" du moment, ce n'est pas tellement décent."


Tout à sa terreur, elle suit des yeux le regard de Semias, sourit bêtement et ajoute

Bonjour Décent ! Étrange comme nom tout de même !

blablablablabla

Oui c'est ça c'est lui !

En raison d'un moment d'accalmie, sans doute en raison d'une tétée, elle décide de présenter la "dernière merveille" de la famille. Le poussant courageusement, elle lui indique l'emplacement de la chambre parentale.

Voilà, c'est là ! Viens dit-elle en continuant de le pousser à l'intérieur Attention de ne pas marcher dessus !
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